Maître KIM YONG HO


Maître Kim Yon Gho

김 용 호


9ème dan de Taekwondo, fondateur du Taekwon Mudo Président du Comité technique de la Fédération mondiale de Taekwondo (World Taekwondo Federation), de 1998 à 2001 Président de l'Académie mondiale de Taekwon Mudo (World Taekwon Mudo Academy) ainsi que de la plus fameuse académie mondiale le Chung Do Kwan depuis février 2011.

Né le 21 octobre 1941, Maître KIM Yong Ho a commencé la pratique des arts martiaux à Inchon en 1954, dans un gymnase affilié au Chung Do Kwan de Seoul, et dirigé par Me KANG Suh Chong*. A raison de deux à trois heures d'entraînement quotidien, il a obtenu son 1er dan provisoire (chodan bo) de Tangsoodo l'année suivante ; il avait alors 14 ans. Son grade fut validé en 1956, devant le Maître UHM Woon Kyu, au Chung Do Kwan à Seoul, et en devint la 61e ceinture noire (yoodanja).

Son instructeur, KANG Suh Chong a débuté les arts martiaux en 1938 à Yudo University, avec le Su Bahk Do, il est devenu plus tard étudiant de Tang Soo Do / Kong Soo Do sous LEE Won Kuk (fondateur du Chung Do Kwan). En 1953, il fonde sa propre branche de Tae Kwon Do nommée Kuk Mu Kwan. C'est à cette époque que Maître KIM choisit de rester loyal à sa discipline originelle en restant au Chung Do Kwan avec Maître UHM.


Jeune instructeur de Tangsoodo, auprès d'une unité de l'armée américaine, Me KIM commença une carrière à la confluence des arts martiaux et des relations internationales, soutenue par une solide formation universitaire acquise dans le domaine de l'éducation physique auprès de l'université Kyung Hee. (Cette université a constitué la première équipe de Taekwondo dès 1960 ; elle a également créé le premier département consacré uniquement au Taekwondo, au sein du Collège d'éducation physique et des sports, sur son campus de Seoul en 1983.) Ces caractéristiques très spécifiques permettent de mieux comprendre son parcours ultérieur et, surtout, les motivations qui l'ont amenées à fonder le Taekwon Mudo, puis à se consacrer actuellement au développement du Mudo. A l'issue de ses études universitaires (1962-1966), Me Kim remplit ses obligations militaires comme officier dans l'Armée coréenne.

Il devint alors le plus jeune 5ème dan de Taekwondo - un grade très élevé à cette époque (1967). Ce fut dans ce cadre qu'il partit au Vietnam, d'abord comme conseiller auprès d'un général vietnamien. Quand celui-ci, également pratiquant de Taekwondo, prit la direction de l'Ecole des officiers d'active à Dalat, Me Kim le suivit dans sa nouvelle affectation. Puis, au cours des six derniers mois de son séjour au Vietnam, il eu en charge la formation des gardes du corps et autres personnes responsables de la sécurité du Premier ministre vietnamien. Après le Vietnam, Me Kim eut la possibilité d'un autre séjour à l'étranger, toujours au titre de la coopération militaire. Il s'agissait, cette fois, d'un poste d'instructeur auprès des forces armées iraniennes. Après l'Iran, d'autres pays eurent le privilège de l'accueillir et profiter de son enseignement : Singapour, Malaisie, Hong Kong ...

Au terme de ce périple, très sollicité au Chung Do Kwan et afin de ne pas faire ombrage à son Maître qui en est devenu le directeur Maître KIM
a choisi de s'établir en France pendant une vingtaine d'années, d'où il propage inlassablement le Taekwondo dans les pays limitrophes : Angleterre, Maroc, Portugal, Luxembourg, Grèce, etc. Au faîte de son parcours martial au sein du Taekwondo, il a décidé d'approfondir sa pratique en allant au-delà des seuls aspects techniques et surtout compétitifs : Selon lui, n'importe quel expert (pas nécessairement coréen) peut enseigner comment porter un coup de poing ou donner un coup de pied ; il s'agit là, du niveau élémentaire de la technique ou musool. Pour être complet, un art martial - muyae - doit comporter un niveau avancé, celui de la Voie, et plus exactement de la "Voie correcte" - Jungdo - dans le domaine martial. En d'autres termes, il ne saurait avoir de muyae en se limitant au seul musool, ou en ignorant le mudo. Afin de dispenser son enseignement dans cette nouvelle direction, il a créé l'Académie mondiale de Taekwon Mudo à Darlington en Angleterre, inaugurée avec un tournoi international en octobre 1997.

Maître Kim Yon Gho

Dès l'année suivante, le premier championnat mondial de Taekwon Mudo fut organisé au Mexique (novembre 1998), avec la participation de dix-sept délégations en provenance de dix pays. Enfin, le troisième événement marquant fut le championnat de Taekwon Mudo, dans le cadre du Festival mondial de Taekwondo de l'Université de Chung Cheong, à Cheongju (juillet 2000). De très grands experts l'ont rejoint dans cette entreprise qui, par ailleurs, ne se limite pas au seul Taekwondo. Pour se rendre compte de l'audience dont Me Kim Yong Ho bénéficie auprès de ses pairs, donner la seule liste des experts présents au 4e tournoi international de Taekwon Mudo au stade Charléty à Paris en novembre 2000 suffit à ce propos : Me Lee Moo Yong (9e dan, Etats-Unis), Me Lee Woon Se (9e dan, Etats-Unis), Me Moon Dae Won (9e dan, Mexique), Me Hwang Dae Jin (9e dan, Finlande), Me Kwak Ki Ok (8e dan, Ghana), Me Ahn Hen Ki (8e dan, Grèce), Choi Duk Kyu (8e dan, Grèce), Me Chung Sun Yong (8e dan, Portugal), etc. Lors de ce tournoi auquel 23 pays ont envoyé des équipes (Corée, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Inde, Maroc, Finlande, Norvège, Lettonie, etc.), les spectateurs ont également pu assister aux démonstrations suivantes : Haidong Kumdo et surtout Hapki Mudo (Me Kim Duk In, 9e dan, avec son fils Kim Beom, alors 6e dan). Ces différentes manifestations, aussi prestigieuses puissent-elles être, ne sauraient néanmoins prendre le pas sur l'essentiel : l'enseignement et la propagation du mudo, à l'origine de la création de l'académie. Une digression serait utile à cet égard : Le Kukkiwon a, pour objectif, de développer les techniques, promouvoir les grades (poom et dan), améliorer la qualité des instructeurs, organiser les compétitions, et inculquer l'esprit du Taekwondo.
Seulement, avec le temps, il est devenu une lourde machine privilégiant les tâches administratives au détriment des autres finalités. L'académie vise, par conséquent, à compenser ce que, par son nécessaire rôle administratif, le Kukkiwon a, vraisemblablement par la force des choses, fait passer au second plan. Elle tient également à recentrer le Taekwondo en direction de son essence martiale originelle, la pratique ne pouvant se restreindre au seul haut-niveau compétitif induit par l'Olympisme, sous peine de se transformer en sport de combat. Ce travail en profondeur passe, en particulier, par la formation et le recyclage des enseignants de Taekwondo, sous la direction de grands experts qualifiés et authentiques. Un second volet vise l'élargissement de l'horizon cognitif de ces enseignants, en les exposant aux autres facettes de la culture, de l'histoire et des traditions coréennes, au-delà des seuls arts martiaux et méthodes de combat.

Retourné en Corée en 2009 Maître KIM succède à son Maître UHM à la tête du Chung Do Kwan en février 2011 avec l'ambition de relancer un caractère académique dans la pratique de TaeKwonDo à travers le monde.

 

* A son arrivée en France en 1978, Maître KIM a entraîné un grand nombre de pratiquants de tous bords (souvent opportunistes), mais c'est au SHOBUDO à Paris, assisté de Jean THAVIKHAM que s'est constitué une équipe de fidèles élèves qui ont constitué le fameux KIM CHUNG DO KWAN actuellement largement répendu en Europe et dans le monde. Parmi les plus anciens et encore en activité, le KIM CHUNG DO KWAN - FRANCE compte principalement (par ordre d'ancienneté) Christophe LAGUERRE, Lucien Sénor MAIZEROI, Benjamin RAZAMANTSOA et Philippe LEBORGNE.

Maître KIM entourés de juniors coréens qui l'ont rejoint dans les années 1980 tels CHOI Jong Lim et KIM Jong Wan a ouvert d'autres sections rue de la Fontaine au Roi (XXéme), APARASE : rue Albert Bayet (XIIIème) et rue de Charenton (XIIème) et au CROUS de Port Royal (XIVème). Dans les années 90 après avoir confié ces clubs à ses élèves, il rencontre Julien LOESCH qui l'aidera à donner une action plus nationale et internationale à son enseignement par la création de la FFTKD puis de la MUDO qui réunit en son temps un grand nombre de pratiquants en France avant de fusionner avec la FFTDA.